Les Walsh 5 - Oublier le passé by Kate Canterbary

Auteur:Kate Canterbary [Canterbary, Kate]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance érotique
ISBN: 9782384401505
Éditeur: Juno Publishing
Publié: 2022-05-25T22:00:00+00:00

La fête commença à prendre fin à une heure avancée de la nuit et ce n’était qu’une des raisons pour lesquelles j’étais si content de nous avoir réservé une chambre au Four Seasons sur Boylston. Cela semblait frivole de dépenser autant pour une suite avec vue sur le jardin public alors que je possédais une caserne de pompiers tout à fait décente de l’autre côté de la ville, mais… mais nous nous étions mariés ce soir.

Quelque chose, tout ça, exigeait une certaine opulence.

Et il me fallait une garantie qu’aucun petit frère ne vienne nous poser des questions, au hasard, sur l’endroit où se trouvaient ses palmes de natation ou pour savoir si quelqu’un voulait une omelette tant que la poêle était chaude.

— C’est tellement chic, chuchota Tiel en me serrant la main dans l’ascenseur.

Elle jeta un coup d’œil au groom avant de revenir sur moi avec un sourire niais et un peu éméché aux lèvres. Les plumes de paon qu’elle avait jadis savamment tissées dans sa chevelure pendaient avec un angle bizarre, son maquillage sur les yeux avait coulé, mais je n’y voyais que de la perfection. Après tout, nous étions tous les deux bousillés de toutes les façons possibles, mais tout cela, cette soirée, nous, ce moment, était le début de quelque chose de bien. Quelque chose de parfait à sa propre manière, sauvagement imparfaite.

J’approchai ma main de son visage, ma paume caressant sa joue et une partie de moi, crispée, poussa un soupir de contentement lorsqu’elle s’appuya contre moi. M’avançant, je pressai mes lèvres contre les siennes pour un baiser rapide et doux.

— Tu es chic, dis-je contre ses lèvres. Cette robe est magnifique. Et vraiment très sexy.

L’ascenseur s’arrêta et nous suivîmes le groom dans le couloir silencieux. Il devait sûrement se poser des tonnes de questions. Ce n’était pas comme si beaucoup de personnes faisaient leur check-in aux premières heures du matin de Noël. Et encore moins se présentaient dans un smoking rouge ou une robe inspirée des paons avec des kilomètres de crinoline gonflant la jupe.

Je lui remis donc un pourboire de cinquante dollars dans la main, lui demandai d’accrocher le panneau « Ne pas déranger » et enclenchai le verrou et la chaîne. Quand je me retournai vers ma femme – mon épouse – je la trouvai observant le jardin, les mains posées sur le rebord de la fenêtre et les chevilles croisées. Enlevant ma veste, je souris et laissai cette délicieuse sensation venant d’un enchevêtrement d’amour, d’affection et de paix remplir ma poitrine et simultanément apaiser une forme de tension et en alimenter une autre entièrement différente.

Je déposai ma veste sur l’accoudoir du canapé et enlevai mes chaussures sans quitter Tiel des yeux. Je me dirigeai vers elle, me demandant ce qu’elle pensait en regardant le terrain en contrebas. Sa tête était penchée sur le côté, son pied s’agitait à un rythme lent. Je me demandai ce que j’avais fait de bien dans cette vie pour la mériter ?

Je ne savais pas et j’étais plus qu’à moitié certain que je ne la méritais pas du tout.

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